La coalition des 14 partis politiques de l’opposition, dans un mémorandum rendu public le 16 août 2018, dénonce l’allure que prennent les choses du côté de la CENI et préconise une recomposition de l’Institution. Du côté du Nouvel Engagement Togolais, la Conception est tout autre. Selon Gerry Taama, si la CEDEAO a fixé la date du 20 décembre comme la date des élections, il vaut mieux aujourd’hui que l’ensemble des acteurs politiques commencent à se préparer pour ces élections. « La CENI est dans sa légalité de poursuivre ses actions. il est temps que tout le monde comprenne que nous sommes dans un processus irréversible et que tous les acteurs ont plus l’intérêt à avoir les yeux dedans avec la CENI que de rester dehors en vendant l’illusion au peuple qu’on peut arrêter le cheminement de la CENI », conseille le porte-parole des centristes et président du NET.
Ainsi, argumente Gerry Taama, l’article 35 de la CENI dit qu’il faut 9 commissaires pour que le quorum soit atteint. « Aujourd’hui, il y a treize commissaires. Cela veut dire que le quorum est atteint. Ce code électoral a été rédigé de façon consensuelle entre ceux qui aujourd’hui le remettent en cause. Le code électoral est issu de l’Accord Politique Global ; et c’est ce code qui dit que quand 9 commissaires sont réunis, le quorum est atteint. La CENI est dans la légalité », explique Gerry Taama.
Aussi, rappelle le Président du NET, l’opposition a déjà participé à plusieurs élections avec cette CENI sans la contester. « Quand les gens sont allés aux élections en 2007, 2010, 2013 et 2015 avec cette CENI là en étant même dans une composition paritaire, ils ne remettaient pas en cause la composition. Aujourd’hui, ils considèrent que s’ils ne sont pas là c’est en ce moment que cette CENI n’est pas légitime », renseigne Gerry Taama avant de souligner qu’ « il revient à la CEDEAO de dire si la CENI est en droit de poursuivre ses activités ou non ».
Par ailleurs, le Président du NET indique que la non-participation de l’opposition aux activités de la CENI dans un passé récent ainsi que le boycott des élections n’a pas été bénéfique au pays. « Nous avons vu ce que cela nous a couté en 2002 quand l’opposition a boycotté les élections. Aussi en 2013, le fait que l’opposition est restée en marge des activités de la CENI ; l’Institution a offert le recensement avant que l’opposition ne la rejoigne. Nous savons ce que cela nous a coûté », rappelle Gerry Taama.
Atha Assan