Des affrontements ont eu lieu ce samedi entre forces de l’ordre et manifestants à Lomé et dans certaines villes de l’intérieur du pays entre autre sokodé, Mango et Bafilo. Des pertes en vies humaines et des blessés sont signalées. Pour Brigitte Adjamagbo-Johnson, c’est vraiment dommage d’en arriver là.
« C’est pour cela que nous demandons que le processus électoral soit suspendu. Nous savions que les populations togolaises n’allaient pas se laisser faire. Je crains que ce ne soit le début de quelque chose de plus grave. On est en train de m’annoncer un troisième mort toujours à Agoè et Togblékopé », a-t-elle confié.
Les gens, poursuit la coordinatrice de la coalition, qui pensent qu’il suffise d’interdire des manifestations pour faire taire un peuple qui aspire profondément à la liberté il faut qu’ils reviennent à la raison. « De toute façon nous disons que cela ne peut pas continuer cette histoire. Le moment viendra où les auteurs rendront compte de leurs actes. On ne peut pas continuer à tuer des gens comme on le fait. Ce n’est pas possible », a dit Brigitte Adjamagbo-Johnson.
Nous sommes arrivés, souligne-t-elle, « à un moment où chacun agit selon sa conscience. Nous demandons au régime d’en tirer toutes les conséquences ».
Par ailleurs, en conférence de presse le 05 décembre dernier à Lomé, la coalition a annoncé 10 jours de manifestations pour protester contre la tenue des élections législatives le 20 décembre prochain. Ces manifestations sont interdites par le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales.
La Rédaction