Selon le rapport présenté aux professionnels des médias par Me Célestin Agbogan, président de la LTDH, les violences ont fait 22 décès, 941 blessés dont 202 par balles et 472 arrestations à travers tout le pays.
Ainsi, la ville de Sokodé se trouve la plus touchée avec 133 arrestations, 95 blessés dont 77 par balles et 12 morts ; suivi de la ville de Bafilo, avec 52 arrestations 188 blessés dont 98 par balles et 3 décès. Quant à Lomé la capitale togolaise, elle a enregistré 130 arrestations, 573 blessés dont 27 par balles et 4 décès.
« Vu le nombre de blessés par balles à Bafilo, on en déduit que la répression dans cette ville a été comparable à une situation de conflit armée où les militaires tirent sur tout ce qui bouge devant eux. Il en est de même pour la ville de Sokodé », renseigne le document.
A part des arrestations, décès et blessés, le rapport informe également sur des cas des destructions, extorsions de biens, pillages et vols, maltraitances psychologiques, atteintes aux biens publics et privés, exactions commises sur les mineurs, des viols et des rafles militaro-policières.
A cet effet, la LTDH demande à l’Etat d’éviter la fuite en avant dans le cadre de la résolution des crises ; protéger les défenseurs des droits de l’Homme et garantir aux associations la liberté d’exercice ; libérer les défenseurs des droits de l’Homme, en l’occurrence le Président du REJADD, et les deux membres du mouvement NUBUEKE ; libérer tous les détenus arrêtés dans le cadre des manifestations.
Pour finir, la Ligue recommande aux autorités togolaises de garantir la liberté de manifestation conformément à la constitution togolaise et la loi N° 011 du 11 mai 2011 portant « Liberté de manifestation sur les lieux publics » ; mettre aux arrêts les agents des forces de l’ordre et de sécurité auteurs des actes de tortures sur les personnes arrêtées et gardées à vue dans les postes de gendarmerie et au SRI.
La Rédaction