Les évêques estiment que la préparation unilatérale des élections en violation ‘’flagrante’’ de certaines dispositions contenues dans la feuille de route des médiateurs de la CEDEAO risque de nouveau de conduire le pays vers le ‘’chaos’’. « Il est en effet évident que la tenue des élections sans les réformes qui s’imposent ne resoudra pas le problème togolais. Elle ne fera qu’exacerber les tensions et les violences. Nous appelons donc tous les acteurs et tous les protagonistes de la crise socio-politique de notre pays à l’apaisement, à un sursaut patriotique, à l’amour, à la prise de conscience de la valeur inestimable et sacrée de chaque vie humaine », conseille-t-ils.
Il faut que sur la terre de nos aïeux, souligne la Conférence des Évêques du Togo, « cesse la culture de l’impunité, les violences meurtrières, les atrocités que les Togolais infligent à leurs propres frères et sœurs ».
Selon les évêques, la politique n’est pas une préoccupation de la majorité des Togolais. « Ce dont le Togo a fondamentalement besoin, c’est un changement profond dans la manière de gouverner que de faire la politique car quel que soit celui qui sera à la tête de notre nation, si le système ne change pas, les problèmes poursuivent, nous ne connaitrons pas de répit. Il faut absolument opérer les réformes ».
La Conférence des Evêques appelle à l’organisation des élections équitables
Les évêques invitent les acteurs politiques notamment le gouvernement à opérer ‘’ les réformes institutionnelles et constitutionnelles, la révision du cadre électoral notamment celle du fichier électoral et du cadre électoral’’. Tout cela, souligne-t-ils, est indispensable vraiment pour des élections équitables, et conformes aux standard internationaux sinon elles provoqueraient de nouvelles contestations et de violences qui enfonceront davantage le pays dans la misère et le désarroi. "Épargnons notre pays de ces souffrances inutiles '', disent-ils.
Par ailleurs, la CET appelle également à la mise en œuvre des mesures apaisements annoncées pour décrisper la situation socio-politique. « Il est encore temps de nous ressaisir pour éviter le désastre », préviennent-ils.
Atha Assan