Le ministre de la santé et de la protection sociale, Pr Moustapha Mijiyawa explique lors d’une conférence de presse animée ce 29 mai à Lomé, la nécessité de la vaccination contre le cancer du col de l’utérus. « Il y a un lien formel entre le cancer du col de l’utérus et le virus du papillome humain. Aujourd’hui, il existe un vaccin contre ce virus. La vaccination permet de s’en prémunir et donc de diminuer considérablement le risque du cancer. C’est ce qui a conduit la communauté internationale médicale à mettre sur pied ce vaccin et le Togo fait partie des pays dans lesquels, on a mis en œuvre les premières utilisations du vaccin », a affirmé le ministre.
Les partenaires de leur côté ont exprimé leur satisfaction quant au bon déroulement du projet et rassurent que la vaccination contre le virus du papillonne humain sera portée à l’échelle nationale. « Le projet de démonstration qui a duré deux années s’est bien comporté. Il y a eu de bonnes réactions de la part des populations et des agents de santé et on peut dire à ce stade que le vaccin est bien accepté. On continue de tester encore quelques stratégies couplées d’autres interventions de santé mais d’ores et déjà nous pouvons être rassurés que le vaccin pourra être élargi à l’ensemble du territoire », a indiqué madame le représentant de l’OMS au Togo, Dr Lucile IMBOUA.
Pour que les objectifs assignés à la présente campagne de vaccination soient atteints, le coordonnateur de la campagne, M. Boko Kodzo, a invité « les différents acteurs, les agents de la santé, les agents de l’éducation nationale, les autorités religieuses et administratives, les communautés à se mobiliser pour la réussite de cette campagne ».
Le ministère de la santé et de la protection sociale avec l’appui de ses partenaires, pilote depuis 2015 dans les districts du Tchamba et du Golfe, un projet de démonstration du vaccin contre le virus du papillome humain chez les filles de 10 ans dans le but de prévenir et d’éviter le cancer du col de l’utérus. Le calendrier d’administration du vaccin contre le virus du papillome humain prévoit deux doses espacées de six mois d’intervalles. Les bénéficiaires ont été reparties en deux cohortes. S’agissant de la première cohorte, les vaccinations se sont déroulées en Novembre 2015 et en Mai 2016. En ce qui concerne la deuxième cohorte, la première phase de vaccination s’est déroulée en novembre 2016 et c’est la deuxième phase qui vient d’être lancée.
Le cancer du col de l’utérus est, en effet, le 2ème cancer le plus fréquent chez les femmes, avec environ cinq cent vingt-huit mille (528 000) cas chaque année et deux cent soixante-six mille (266 000) décès (estimations 2012).
Hélène Doubidji