L’Assemblée nationale a voté, à l’unanimité ce mardi 12 octobre 2021, le projet de loi établissant l’assurance maladie universelle. A travers cet acte, les députés de la 6ème législature garantissent l’accès équitable aux soins à toutes les couches de la population togolaise.
Selon la Présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Tsègan, les inégalités sociales de santé sont l’une des injustices les plus criantes partout dans le monde. « Devant la maladie et la douleur, les déterminants sociaux tels que l’origine sociale et le niveau de revenu ne devraient introduire, ni maintenir aucune forme de discrimination », souhaite-t-elle.
Ainsi, estime le numéro 2 de la République, à travers le vote du texte relatif à l’assurance maladie universelle, « la population togolaise reçoit une heureuse nouvelle » : « Le droit à l’assurance maladie universelle est désormais garanti à tous ».
En effet, l’instauration d’une couverture maladie universelle permet de passer du droit à la santé juridiquement affirmé, au droit, réellement exercé, de se soigner. « Elle permettra à la population togolaise de bénéficier désormais de soins santé de qualité à un coût abordable », a commenté la Présidente de l’Assemblée nationale qui indique une évolution législative sur trois points : « D’abord, elle instaure un nouveau système d’assurance maladie plus complète et globale prenant en compte toutes les couches de la population sur le seul critère de résidence indépendamment de l’activité professionnelle. Ensuite, la loi établit une affiliation et une déclaration à l’organisme de gestion dont les missions, organisation et attributions seront fixées par voie règlementaire. Enfin, elle pose un principe de prise en charge solidaire répartie entre l’organisme de gestion et l’assuré ».
Le projet de loi instituant l’assurance maladie universelle ambitionne non seulement de garantir l’exercice effectif du droit de se soigner, juridiquement affirmé dans les dispositions de l’article 34 de la Constitution qui proclament que « l’État reconnaît aux citoyens le droit à la santé. Il œuvre à le promouvoir », mais aussi celui d’autoriser l’accès de tous à la même qualité de soin.
Atha ASSAN