La mise en œuvre du projet Health Policy Plus (HP+), financé par USAID, a pris fin cette année dans les différents pays d’intervention. Une rencontre régionale d’échanges d’expériences et de fin de projet a réuni différents acteurs les 24 juin dernier à Lomé. Au niveau national, les impacts positifs de l’initiative ont été exposés.
Selon le docteur Abram Amétépé Agossou, Chef de la Division santé de la mère et de l’enfant (DSME) au Togo, c’est grâce à HP+ que le Togo a pu élaborer la politique de délégation de tâches. « Nous savons tous ce que la couverture en personnel qualifié était ; c’est avec la politique de délégation de tâche que le personnel qui n’était pas sage-femme par exemple arrive à offrir certains services qui étaient exclusivement réservés aux sage-femmes ; donc avec HP+ cette politique a été élaboré et mise en œuvre », s’est-il réjoui. Aussi, informe le docteur, le projet a contribué « très fortement » à l’élaboration du Plan d’action national budgétisé (PANB) qui arrive à terme cette année.
« C’est également grâce à HP+ que le Togo a pu inscrire la ligne budgétaire permettant l’achat des produits contraceptifs et a formé des acteurs à la conduite d’un bon plaidoyer, a ajouté le Chef de la DSME.
La société civile également se dit satisfait des contributions de HP+ notamment au niveau des religieux. Selon le professeur Sopho B. Boukari, président de l’Association des confessions religieuses du Togo pour la santé et le développement (ACRT/SD), HP+ a motivé à la création de cette association regroupant trois confessions religieuses : catholiques, protestants et musulmans. « Nous sommes doté d’un document, de la politique d’implication des religieux dans la procréation responsable ; ce document a été signé par les trois confessions religieuses et est notre Bible dans l’Association », a-t-il exposé. A noter également que les religieux, toujours avec l’appui du projet, ont bénéficié été formé en technique de plaidoyer, et sur l’utilisation des nouvelles techniques de l’information et de la communication ainsi que sur la capture de dividende démographique. « Tout ceci nous a permis d’être plus performant », a témoigné le professeur.
Au-delà du Togo, l’initiative a eu beaucoup d’impact dans les différents pays d’intervention. « Le projet a énormément renforcé les capacités des jeunes, des acteurs du secteur privé, de la société civile, des leaders communautaires et religieux dans le domaine des politiques et du plaidoyer politique et budgétaire », a indiqué Modibo Maïga, directeur régional Afrique de l’Ouest de Health Policy +.
Financé à hauteur de 222 millions de dollars par l’USAID pour une durée de 7 ans, attribué à Palladium le 28 août 2015, le projet a permis d’améliorer l’environnement favorable aux services, produits de santé et systèmes de livraison équitables et durables à travers le développement et l’application de politiques, et particulièrement de programmes de santé fondés sur les droits.
Atha ASSAN