La coordinatrice sous-régionale du réseau Femmes, Droit et Développement en Afrique de l’Ouest (Wildaf AO), Mme Kafui Brigitte Adjamagbo-Johnson lance un appel pressant à l’endroit du Gouvernement togolais sur la situation des enfants de rue.
Reçu ce lundi 21 novembre 2022 par nos confrères de la radio Victoire Fm, la militante des droits humains et femme politique a exhorté les autorités du pays à « prendre le taureau par les cornes » parce que le problème est en train de prendre de l’ampleur.
« C’est vrai que sur la question des enfants de rue, les parents sont les premiers responsables mais il faut demander des comptes aux autorités lorsqu’il y a défaillance au niveau des parents. C’est à elles de prendre leurs responsabilités. Elles sont redevables de tout ce qui est droit humain fondamental », a-t-elle indiqué.
En effet, souligne Mme Adjamagbo-Johnson, cette situation dans laquelle les enfants se trouvent est une violation évidente de leurs droits. « Ces enfants n’ont pas leur place dans la rue, ils ont le droit à l’alimentation, le droit d’être vêtu, le droit d’être soigné, d’être éduqué… » souligne-t-elle.
Selon l’activiste des droits de l’Homme, « il faut prendre des dispositions pour que les parents assument leur responsabilité ».
Par ailleurs, Mme Adjamagbo-Johnson, n’a pas été du tout tendre avec les parent: « Il y a aussi une certaine prise de conscience qu’il faut susciter au niveau des parents par rapport à leur situation. Il faut qu’ils fassent le nombre d’enfants dont ils peuvent s’occuper ».
A noter qu’à Lomé les enfants de rues sont plus visibles dans les marchés, à la plage, au niveau des carrefours, feux tricolores et certains endroits stratégiques de la capitale comme zone Déckon, rond-point Colombe de la paix, carrefour CFAO motors, Carrefour GTA, niveau Collège Saint joseph.
D’après une enquête réalisée en 2015 et rendue publique en 2016, commanditée par l’Unicef en collaboration avec l’État togolais, ils sont estimés à environ 6000 enfants qui occupent les rues. Un chiffre qui certainement est à la hausse selon Yves Bassa, Chargé de Projet Enfants en conflit avec la loi au sein de l’Ong Les Amis pour une Nouvelle Génération des Enfants (ANGE), car, explique cet éducateur, les causes décelées lors de l’enquête ne sont pas disparues.
Atha ASSAN